Un tiers des aliments produits dans le monde sont gaspillés, du champ à l’assiette. En France, c’est 10 millions de tonnes de nourriture, soit 16 milliards d’euros qui sont jetés chaque année1. En restauration collective, chaque convive jette en moyenne entre 130 et 150 g par jour.

L’alimentation contribue à près de 25% des émissions de gaz à effets de serre, dont 3% pour le seul gaspillage2, c’est plus que le transport aérien !

Inscrit dans la loi du 10 février 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire, la France s’est fixé des objectifs ambitieux de réduction de 50% du gaspillage alimentaire d’ici 2025, par rapport au niveau de 2015.

La transition écologique ne peut pas attendre et nous pouvons tous agir. Cette vidéo de Fred Vargas, Nous y voilà, nous y sommes résume les enjeux auxquels nous devons répondre.

Eduquer à l’alimentation et au goût a des effets durables sur les comportements alimentaires. Nous ne regardons plus, nous ne sentons plus, nous ne parlons plus des aliments, nous ne mangeons plus de la même manière lorsque nous avons « appris à goûter. Ce sont les enjeux de l’éducation au goût qui, depuis les Classes du Goût de Jacques Puisais dans les années 70, ont fait l’objet de nombreux travaux scientifiques.

Mieux goûter contribue à moins gaspiller. Exemple de ce collégien qui a gaspillé la moitié des aliments de son plateau : « Le fromage, j’aime que le tour, les tomates que les cerises, le citron ça sert à rien, le poisson c’est jamais, la purée j’ai goûté j’ai aimé, puis j’ai re-gouté et j’ai plus aimé ».

Après quelques séances d’éducation au goût, l’élève parle de ses sensations après une dégustation de légume : « Je ressens de la nature, de l’amour, de l’affection. J’ai bien aimé le parfum que je viens de ressentir et que ressens encore en cet instant précis ». Ses sens et son imaginaire ont été mobilisés, gageons qu’il ne gaspillera plus « comme avant ».

Changements de regards, changements de pratiques, l’éducation à l’alimentation et au goût s’adresse aussi bien aux convives, aux cuisiniers et aux personnes qui encadrent le repas (animateurs, surveillants, …)

Près de 10 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté en France, et 2 millions de personnes recourent à l’aide alimentaire. Or, nous jetons 10 millions de tonnes de nourriture en France chaque année.

Si la prévention constitue la 1^ère étape de la réduction du gaspillage, la valorisation des invendus et des excédents au profit des personnes qui en ont le plus besoin constitue une 2^ème étape essentielle.

De mon assiette à notre planète vous accompagne dans vos projets de valorisation d’excédents.

Elle a été un des co-fondateurs d’Excellents Excédents et a contribué à son développement pendant trois années, aux côtés d’Anne Tison et de Pierre Ravenel. Elle a également organisé des opérations de collecte et de valorisation d’invendus de la distribution.

Permettre à des personnes en précarité d’échanger leurs pratiques et leurs savoirs en matière d’alimentation et de cuisine, les accompagner dans leur préoccupation quotidienne de manger sain avec un petit budget, expérimenter et créer en cuisine, faire ensemble, reprendre la main sur son alimentation, se faire plaisir, sont quelques-uns des objectifs des ateliers que nous animons pour des collectivités ou des associations. Nous construisons avec les personnes et sommes attentifs à créer les conditions de la participation, pour que les personnes puissent se réapproprier leur alimentation.

Lorsque Anne Didier-Pétremant fonde De mon assiette à notre planète il y a près de 15 ans, l’envie était forte de faire évoluer la cantine du collège de ses enfants, de redonner du peps aux plats servis, du goût aux aliments, et du plaisir de passer à table, en somme de « ré-enchanter les repas ».

C’est alors qu’elle découvre les réalités du gaspillage alimentaire, toute cette nourriture jetée qui affecte insidieusement le moral des équipes, dévalorise les aliments, alourdit les poubelles, pèse sur la facture et sur l’environnement.

Aujourd’hui, De mon assiette à notre planète est plus que jamais mobilisée pour accompagner les changements dans la restauration collective, publique et privée, en articulant la lutte contre le gaspillage alimentaire avec l’éducation à l’alimentation et au goût.

Nous intervenons auprès de l’ensemble de la restauration collective : scolaire, d’entreprise, hospitalière et médico-sociale.

De mon assiette à notre planète a participé à la conception et à l’écriture du 1er MOOC sur le gaspillage alimentaire, avec AgroParisTech, l’INRA, l’ADEME, la DRIAAF et la Fondation Auchan.

De mon assiette est membre du Conseil d’administration de l’ANEGJ (Association Nationale pour l’Éducation au Goût des Jeunes), depuis 2012, réseau national d’éducateurs du goût.

En 2016, elle est co-fondatrice de l’entreprise de l’économie sociale et solidaire Excellents Excédents, avec Anne Tison de Biens Communs, et Pierre Ravenel de A(r)gile Conseil.

De mon assiette à notre planète est membre

du réseau d’éducation à l’environnement Graine Ile-de-France

et de Un Plus Bio